Infirmière vaccinant un enfant.
Le but principal des vaccins est d'induire la production par l'organisme d'anticorps, agents biologiques naturels ciblés à la défense du corps vis-à-vis d'éléments pathogènes identifiés. Un vaccin est donc spécifique à une maladie mais pas à une autre[1]. Cependant certains vaccins ne provoquent pas la formation d'anticorps mais mettent en jeu une réaction de protection dite cellulaire, c'est le cas du BCG ("Bacille de Calmette et Guérin", vaccin anti-tuberculeux).
Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une population.
Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu'aux personnes en bonne santé car des effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence variable. Ils peuvent être administrés cependant à des personnes porteurs de maladies chroniques qui sont particulièrement sensibles à certaines infections (cas de la vaccination antigrippale des patients porteurs d'affections respiratoires).
Types de vaccins [modifier]
Les vaccins sont habituellement inoculés par injection, mais ils peuvent l'être par voie orale (ce qui a permis de presque élminer la rage de l'Europe des 12 par des appâts vaccinants contre la rage distribués aux renards dans la nature) et des essais de vaccins par spray nasal sont en cours d'essai (ex: vaccin antigrippal NasVax en Israël).
La matière vaccinale elle-même est classée selon sa nature en quatre catégories :
Vaccins issus d’agents infectieux inactivés [modifier]
Une fois les agents infectieux identifiés et isolés, ils sont multipliés en grand nombre avant d’être inactivés (tués) chimiquement (par exemple, au formaldéhyde) ou par la chaleur. De cette façon des vaccins sont produits par exemple contre la grippe, le choléra, la peste ou l’hépatite A.
Vaccins issus d’agents vivants atténués [modifier]
Les agents infectieux sont multipliés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils perdent naturellement ou artificiellement, par mutation, leur caractère pathogène. Les souches obtenues sont alors incapables de développer entièrement la maladie qu’elles causaient auparavant, mais conservent cependant leurs antigènes et leurs capacités à induire des réponses immunitaires. Ce genre de vaccin est généralement plus efficace et son effet plus durable que celui qui est composé d’agents infectieux inactivés. Mais comme il est constitué de micro-organismes dont la viabilité doit être maintenue pour être efficace, sa conservation est aussi plus difficile. Comme exemples de ce type de vaccin, on peut citer les vaccins contre la fièvre jaune, la varicelle, la rubéole, les oreillons, la rougeole, la tuberculose, les gastroentérites à Rotavirus.